Le 14 Juin 2010 à 14h salle des Thèses de la Faculté de Médecine de l'Université de Rennes1, Karim Bensalah soutient son Doctorat "Mention Biologie et Sciences de la Santé" intitulé "La spectroscopie optique : une nouvelle approche pour l'étude des tumeurs du rein".
Le Jury est composé de : Olivier Traxer, Professeur des Universités à l'Université Pierre et Marie Curie Paris VI - Praticien Hospitalier (rapporteur), Benoit Barrou, Professeur des Universités à l'Université Pierre et Marie Curie Paris VI - Praticien Hospitalier (rapporteur), Antoine Valeri, Professeur des Universités à l'Université de Brest - Praticien Hospitalier (examinateur), Jean-Jacques Patard, Professeur des Universités à l’Université de Rennes 1 - Praticien Hospitalier (examinateur), Lotfi Senhadji, Professeur des Universités à l'Université de Rennes 1 (examinateur), Renaud De Crevoisier, Professeur des Universités à l'Université de Rennes 1 - Praticien Hospitalier (directeur de thèse).
Résumé :
Contexte : L’incidence du cancer du rein augmente constamment et sa mortalité reste stable malgré les progrès de la chirurgie et l’émergence de nouvelles thérapies ciblées. Les techniques de spectroscopie optique ont montré des résultats prometteurs pour l’évaluation de tumeurs solides.
Objectifs : Étudier les capacités de la spectroscopie de réflectance (SOR) et de la spectroscopie Raman (SR) à différencier les caractéristiques histologiques des tumeurs rénales lors de la chirurgie.
Méthodes : Deux études prospectives ont été menées. Une première série de mesures de SOR a été faite chez 22 patients opérés de néphrectomie partielle ou totale pour tumeur. Une 2ème série de mesures Raman a été acquise chez 44 patients opérés pour une suspicion de cancer du rein. Les signaux de réflectance ont été analysés dans les régions visible et proche de l’infra rouge par la technique de comparaison des pentes optiques et la méthode des corrélations. Les signaux Raman ont été normalisés puis décomposés. Un algorithme de classification a été élaboré grâce à une machine à vecteur de support.
Résultats : La SOR a permis de différencier le tissu rénal sain du tissu malin tumoral. La SOR pouvait aussi différencier de façon significative les tumeurs rénales bénignes et malignes. L’outil de classification Raman a pu différencier avec une précision > 80% les spectres optiques en catégories normale/tumorale, haut grade/bas grade et selon le sous-type histologique. Il n’y avait pas assez de tumeurs bénignes pour apprendre au modèle à classer les tumeurs bénignes et malignes.
Conclusion : La SOR et la SR sont des techniques non invasives qui reconnaissent avec une bonne précision le tissu rénal sain du tissu tumoral. La SOR peut différencier les tumeurs malignes et bénignes. La SR peut déterminer les caractéristiques histologiques des tumeurs rénales malignes. Ces deux techniques pourraient constituer une aide au diagnostic histologique et une assistance lors de la chirurgie rénale conservatrice. Il s’agit de résultats préliminaires qui doivent être confirmés par des études complémentaires.
Soutenance de Thèse de Doctorat
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